dimanche 9 septembre 2007

Samedi, le 8 septembre – Mon témoignage aux funérailles de mon père

En pensant à mon père, je garde le souvenir d’un père aimant qui n’hésitait pas à dire «Je t’aime» à ses enfants.

Aussi, je garde le souvenir d’un travailleur acharné et optimiste. D’un homme qui s’oubliait souvent pour donner ce qu’il y a de mieux à sa famille.

De plus c’était un grand-papa fier de ses petits enfants.

Il a toujours, à ma connaissance, eu un charme magnétique. Il se faisait des amis partout où il passait.

Mais il avait aussi mis de côté beaucoup de ses rêves de jeunesse, faisant preuve d’abnégation comme presque tous les hommes de sa génération – «comme 1 million de gens»…

C’est pourquoi j’aime aussi penser au Claude Rochefort que je n’ai pas connu, celui que je vois sur les vieilles photos. Celui que me racontent ses vieux amis, et ses neveux et nièces.

Mon père a déjà eu des allures de James Dean, sur sa moto, ou dans son «Studebacker». Aussi des allures de Pacino lorsque chauffeur de taxi. C’est en fait le jeune rebelle de la famille.

Je n’ai pas de regrets de ne pas avoir appris son passé de sa bouche. Il n’était pas ce genre d’homme qui se raconte, qui crée sa propre légende de son vivant. C’était comme ça.

C’est pourquoi j’aimerais qu’on consacre tous une minute de recueillement pour mon père, durant laquelle vous vous rappeliez un moment de bonheur avec lui. Un moment où vous avez bien ri, ou un moment où vous avez réalisé ensemble quelque chose dont vous êtes fiers… ou même un moment de pur bonheur où vous relaxiez en silence, une bière à la main, le soleil vous dorant la peau du visage…

Fermez les yeux et souvenez-vous.

J’aimerais que quand nous quitterons cette église, si vous pleurez, vous pleuriez de bonheur et non de regrets. Que vous pleuriez de joie en pensant à ces anecdotes drôles, ou simplement heureuses que vous avez vécues avec mon père. Laissez à la porte de cette église les regrets et savourez la chaleur et le soleil de cette magnifique journée avec un Claude Rochefort heureux à vos côtés. Laissez-le s’envoler et soyez contents pour lui.

Finalement, j’en profite pour vous demander une faveur : je vous demande d’avoir une pensée ou de prier pour Christian, le fils de ma cousine Lise. Lise la filleule tant aimée et admirée de Claude. Son fils Christian se bat présentement pour sa vie à l’hôpital Saint-Luc à Montréal. Priez donc pour qu’il s’en sorte, mais aussi pour Lise et sa file afin qu’elles gardent l’énergie et l’espoir de l’aider à s’en sortir. À 24 ans, Christian a encore toute la vie devant lui, plein de projets à réaliser, plein de bonheur à vivre… comme Claude à son âge.

dimanche 2 septembre 2007

Samedi, le 1 septembre 2007 – Le départ de mon père

Julie et moi avons été dîner pendant que mon père dort. J’aimerais aller voir ma mère tout de suite, mais Julie me convainc de rester pour faire la toilette de mon père comme nous avions prévu initialement.

Lorsque nous revenons, nous le réveillons. Nous nous inquiétons du fait qu’il n’a pas fait pipi depuis longtemps. Patricia l’infirmière propose de lui faire une petite échographie de la vessie. Tout semble normal.

Julie écoute de la musique avec papa pendant que je prépare sa douche. Ils écoutent Francis Cabrel, puis Claude Dubois. Il chante en cœur avec Julie la chanson «Besoin pour vivre» :
J’ai besoin de m’amuser
J’ai besoin pour vivre sur terre de soleil et de pluie
De légumes et de fruits
J’ai besoin de bouger, de dormir et manger
J’peux pas vivre sans être aimé
J’ai besoin pour vivre sur terre de rire, de m’amuser
Et surtout de chanter
J’ai besoin de danser avec le monde entier
J’peux pas vivre sans être aimé
J’ai besoin de m’amuser
J’ai besoin pour vivre sur terre d’essayer que les êtres
Ne manque jamais de rien
Besoin de travailler rien que pour vous donner
Car je ne pourrais pas exister
J’ai besoin pour vivre sur terre d’aimer et d’être aimé
De prendre et de donner
J’ai besoin de penser et aussi de rêver
À celle qui me fait tant aimer
Celle qui me fait aimer.

Papa et moi nous dirigeons ensuite vers l’immense douche de l’unité de soins. Je lui dis à la blague que c’est un spa. Mon père se déshabille doucement, et je l’aide et l’assieds sur une chaise de bain. Je me suis mis moi-même en sous-vêtements pour ne pas mouiller mes vêtements.

Je croyais que ce serait difficile de laver mon père – dans le sens de gênant. Mais ce fut au contraire très agréable comme contact. Je le laisse se laver les parties intimes, mais je savonne bien tout le reste de son corps… sans oublier les cheveux que je lui masse délicatement pendant qu’il se réchauffe avec le jet d’eau chaude. Je ne me souviens pas si mon père me lavait étant enfant, mais je suis content d’avoir pu lui offrir ce cadeau. Avoir su que ce spa existait, j’en aurais profité avant! Ce fut d’ailleurs un cadeau pour moi aussi; un des seuls moments de réelle intimité avec mon père dont je me souvienne.

Ça me rappelait vaguement une scène du film «Un zoo la nuit».

Mon père a mis sa chemise neuve, un sous-vêtement propre (il avait passé sa première nuit en couche… qu’elle humiliation!) et un pantalon de pyjama en flanelle. Je l’ai parfumé avec mon «Zegna».

De retour à sa chambre, il a entrepris de se raser. Nous recevons alors un appel de Linda, ma cousine, qui nous avertit que ma mère a eu une permission de son médecin pour sortir visiter mon père. Ma tante Gislaine l’accompagne. Elle doit être de retour pour 20h ce soir. Mon père est très heureux.

Alors qu’il se rase doucement depuis une dizaine de minutes, mon père semble s’endormir, le rasoir à la main… comme il le fait régulièrement ces temps-ci. Soudain, son corps se cabre vers l’avant. Son bras droit, qui tient son rasoir, se tend vers l’avant. Il se met à émettre un ronflement puissant et ses yeux sont grands ouverts, mais vides.

Je soutiens mon père et Julie court chercher les infirmières. Je chuchote à l’oreille de mon père «Ça va aller, papa».

Les infirmières le prennent en charge et le couchent dans son lit. Nous sortons, Julie et moi, dans le corridor pour les laisser travailler. L’une des infirmières vient nous rejoindre après 1 minute pour me dire de venir voir mon père. Ça me prend quelques secondes pour réagir à ce qu’elle me dit : «Votre père s’en va»…

Je monte sur le lit et caresse délicatement sa tête en lui chuchotant : «C’est Daniel, je suis là. Ça va aller, papa». Son ronflement s’arrête et repart en vagues irrégulières. Ma Julie tente de joindre ma sœur au téléphone et lui dit de venir tout de suite, car son père va mourir.

Les infirmières prennent son pouls et ses signes vitaux, et relâchent bientôt leur étreinte alors qu’elles ne sentent plus son cœur battre. Mon père a un dernier spasme respiratoire et je lui chuchote «ça va aller, papa, laisse-toi aller». J’ai soudain un petit sursaut d’impatience alors que je dis aux infirmières «qu’est-ce qu’on peut faire? Peut-on le réanimer?», mais je me ravise aussitôt et leur dit que mon père ne souhaitait pas être réanimer. Elles me confirment qu’elles le savaient.

Je continue à chuchoter doucement à l’oreille de mon père alors que sa respiration s’est définitivement arrêtée. Je lui ferme les yeux et lui dit «Merci pour la vie papa…»

Mon père est décédé à 16h34, probablement d’un AVC.

samedi 1 septembre 2007

Samedi, le 1 septembre – jour 19

Les infirmières ont fait porter une contention à papa durant une bonne partie de la nuit afin qu’il ne se lève plus à répétition. Il n’arrivait pas à dormir. Il était très contrarié à son réveil, mais il a gardé malgré tout son humour avec Patricia l’infirmière.

Papa est très fatigué lorsque nous arrivons à midi et quart. Il est déjà assis devant son repas depuis un temps indéterminé, et il n’a pas encore touché son assiette. Nous le faisons manger et il avale péniblement toute sa soupe, les 3/4 de sa portion de jambon, une bouchée de patates pilées, et la moitié du pot de compote de pruneaux. Ça a pris 1h1/4 pour le faire manger. Nous soupçonnons que personne à l’hôpital ne prend réellement le temps de le faire manger, et que c’est la raison pour laquelle il ne mange presque pas.

Nous lui montrons la chemise que nous lui offrons en cadeau et il est content. Ses yeux se ferment tous seuls et nous en profitons pour faire venir l’infirmière, afin qu’elle voie enfin ce comportement étrange que personne n’est en mesure de nous expliquer.

L’infirmière l’observe, et lui pose des questions. Elle lui demande s’il est fatigué et il acquiesce. Nous l’étendons dans son lit et il s’endormit tout de suite après.

L’infirmière - elle est l’assistante et elle semble avoir énormément d’expérience – nous explique que d’après elle, mon père est extrêmement fatigué, car il dort très peu depuis son entrée à l’hôpital. Très souvent, les patients souffrant du cancer du poumon dorment très peu et n’arrivent pas à avoir un sommeil réparateur, car ils ont peur de mourir dans leur sommeil. Ils se réveillent dès qu’ils ont le moindre problème respiratoire. Nous avons d’ailleurs déjà observé que mon père se réveille au moindre de ses ronflements.

vendredi 31 août 2007

Vendredi, le 31 août – jour 18

Mon père a vu le dermatologue au sujet de ses rougeurs sur la peau.

Gilles, le cousin de papa, lui a rendu visite vers 13h. Papa lui disait qu’il ne savait plus très bien pourquoi il était encore ici; qu’il croyait ne plus être malade! Il n’était cependant pas agressif.

Il doit ensuite aller à l’hôpital Notre-Dame avec ma sœur pour 14h. Il y recevra sa séquence de traitements de radiothérapie, ainsi que ses petits tatouages cibles. Les traitements pourraient être aussi tôt que la semaine prochaine et nous pourrons nous coordonner avec cette séquence de traitements.

Nadia, la travailleuse sociale à laissé un message à Julie. Elle a remarqué aussi les absences, hallucinations et problèmes d’orientation dans l’espace et le temps de papa. Une batterie de spécialistes s’occupe de lui à ce sujet. Il voit en effet un ergothérapeute, un physiothérapeute et un psychiatre.

Julie et Marie-Claude ont mangé ensemble et ont pu jaser de papa et de maman.

Son frère Jo l’a visité vers 20h. Julie l’a informé pour maman. Jo a dit qu’il reviendrait lundi. Il ira demain au 25e anniversaire de mariage de sa fille Joanne.

Papa avait chaud aujourd’hui et il ne veut plus porter ses pantalons de pyjama. Il préfère rester en petites culottes. Julie lui a acheté une belle chemise à manches courtes, et nous lui trouverons des shorts afin de préserver son intimité.

J’ai pour ma part visité maman à l’hôpital Le Gardeur. Elle est toujours inquiète pour papa et son retour à la maison. Elle ne veut pas que ça se fasse trop vite pour avoir le temps de récupérer avant. Elle va passer des tests sanguins et une IRM la semaine prochaine.

jeudi 30 août 2007

Jeudi, le 30 août – jour 17

Julie a passé la matinée avec maman à l’hôpital Le Gardeur. Maman a passé un scan; les médecins vont la mettre au Plavix pour mieux fluidifier son sang. Ils la gardent encore au moins 24h en observation. Maman était de bonne humeur et positive.

Ma Jue est venue me chercher au boulot vers 13h30, et nous sommes allés régler les comptes bancaires de mes parents. Nous avons acheté de la crème à la cortisone pour l’urticaire de mon père, ainsi que du nettoyant à dentier pour les deux. Aussi, nous avons acheté un pantalon de pyjama pour ma mère, afin de la rendre un peu plus élégante malgré l’affreuse chemise d’hôpital.

Nous avons aussi ramassé les vêtements, des divertissements, etc. ainsi que la voiture de mes parents afin de faciliter nos déplacements avec 2 voitures.

Je me suis ensuite rendu visiter Papa pendant que Julie allait préparer Manu pour le weekend au chalet de Mamie/Papi.

Papa a reçu la visite de Richard Ouellet, le papa de ma Julie. Celui-ci est venu lui donner du pep et de la joie de vivre.

Papa m’a parlé d’un dénommé Bruno, qui lui a rendu visite… Probablement son ergothérapeute. Il l’aime beaucoup et le trouve très amusant. Il dit qu’il ressemble aux «têtes à claques»! Il est cependant confus, car tantôt il me dit qu’il a reçu sa visite, tantôt il me dit qu’il recevra sa visite demain.

Je l’ai fait souper à la cafétéria avec moi, mais il se croyait au Centre commercial, à Cartierville, près de la rivière des prairies. Lorsque nous sommes revenus en ascenseur, il se croyait à la station de métro (!) et il n’a pas reconnu sa chambre, bien qu’il soit resté coopératif.

Michaela, l’infirmière, m’a donné des renseignements sur le «Délirium». C’est peut-être d’après elle une explication à sa confusion, mais les médecins doivent investiguer davantage. J’ai quant à moi trouvé une ressemblance avec le «petit mal» de l’épilepsie, pour expliquer ses moments d’absence où il a la paupière tombante et les yeux dans le vague, un peu révulsés. Ces moments durent quelques secondes et reviennent régulièrement.

Michaela m’a aussi conseillé de ne pas utiliser la crème à la cortisone que j’ai achetée. Faudrait plutôt se contenter d’un émollient.

J’ai fait faire sa toilette à papa, puis suis parti voir maman à Le Gardeur.

Maman étant dans un état plus sombre que ce matin. Elle a terriblement peur de perdre la mémoire et essayait de noter tout ce à quoi elle pensait. Elle m’a fait toute une liste de choses à ramasser, de comptes à régler, etc.
Elle dit que sa neurologue veut la garder une semaine à l’hôpital. Son RV pour planifier sa chirurgie de carotides est toujours programmé pour le 10 sept, avec le Dr Rosu.

mercredi 29 août 2007

Mercredi, le 29 août – jour 16

Julie a discuté longuement avec Nadia, la travailleuse sociale de la Cité de la Santé. En fait, Nadia porte 2 chapeaux : elle coordonne la réinsertion des malades à la maison et elle s’occupe du programme «Oncovie», programme de soutien psychologique pendant les traitements.

Nadia a mis au dossier de mon père qu’on ne peut lui accorder le congé tant que ses traitements de radiothérapies ne sont pas complétés, que son état psychologique n’est pas stable, et que ma mère ne s’est pas rétablie après son intervention aux carotides.

Ma mère a été à l’hôpital Cité de la santé pour faire examiner ses yeux, mais ils n’ont rien d’anormal… Depuis quelques jours, elle voit parfois double et a des étourdissements.

Chantal, sa médecin de famille, croit qu’elle se prépare à faire un autre AVC. Son opération aux carotides devra probablement être devancée.

Maman s’en va à l’hôpital Le Gardeur à l’instant en ambulance. Ma Julie s’en va la rejoindre avec la voiture.

Lors de ma visite tardive à mon père, vers 21h, je lui ai expliqué ce qui arrive à maman, en mettant l’accent sur le fait qu’elle va bien et que c’est justement pour prévenir que ça aille mal qu’elle a été à l’hôpital. Il était très triste et a pleuré.

Je lui ai dit que Richard passerait le voir demain.

mardi 28 août 2007

Mardi, le 28 août – jour 15

Marie-Claude a passé une bonne partie de la journée à l’hôpital avec papa. Elle a pu parler au Dr Charbonneau. Il lui a dit qu’ils avaient vérifié le scan de la tête de papa. Celui-ci s’est avéré être un scan très précis et les médecins n’ont décelé aucune affection du cerveau. La raison de sa paranoïa et de sa confusion d’esprit serait à chercher du côté de l’angoisse d’être à l’hôpital, d’être malade et d’être seul. Selon le docteur, la piste d’une réaction à la médication est fort peu probable.

Le docteur semble préparer le terrain pour la sortie de papa. Il a en effet affirmé à Marie-Claude que papa ne pourrait rester éternellement sur l’étage, et qu’il faudrait commencer à prendre des dispositions pour l’en faire sortir puisqu’il n’avait plus besoin d’examens spécifiques.

Lorsque je suis arrivé, papa était sur la terrasse avec maman et Marie-Claude. Julie lui avait préparé une pêche et des céréales «Shredded Wheat». À la maison, il mangeait toujours des «Shredded Wheat» avant de se coucher.

Il a mangé une partie de la pêche, mais il s’est avéré rapidement que les fibres passaient mal. Il avait l’impression qu’elle n’était pas mûre, bien qu’elle l’était. Il a toujours de la difficulté à avaler.

Le moral de maman semble aller mieux, bien qu’elle appréhende beaucoup que mon père revienne à la maison dans l’état où il est. En effet, il est toujours confus. Il serait aussi préférable qu’il fasse son traitement de radiothérapie avant, de façon à pouvoir diminuer la morphine, de même que ma mère ai son opération aux carotides avant.

Je dois en parler au Docteur au plus vite…

J’ai vérifié le dos de papa, et il est en effet couvert de rougeurs. Il en a aussi sur le torse, entre les pectoraux. Ce n’est pas des boutons.

Maman semble avoir un problème aux yeux; elle a la vision brouillée et doublée parfois. Serait-ce la fatigue, la pression et un problème oculaire spécifique? Elle doit passer un examen à la clinique externe demain.

Papa est confus et incohérent dans ses propos. Maman me raconte que l’infirmier lui a raconté qu’il s’est déjà trompé de chambre et s’est couché dans le lit d’un autre. Cet infirmier lui aurait aussi affirmé que les gardes de sécurité ont déjà eu à maîtriser papa et qu’ils ont déjà eu à lui donner une «piqûre spéciale»… Ces infos restent à être confirmées avec les infirmières et le docteur, mais elles sont tout de même inquiétantes. J’avais parlé de la supposée «piqûre» à l’infirmière voilà 2 jours, et elle m’avait affirmé qu’il n’y avait rien au dossier. Fabulation, exagération ou événement inquiétant?

J’ai ramené maman à la maison et suis rentré vers 22h.

Richard Ouellet devrait passer le visiter demain.

lundi 27 août 2007

Lundi, le 27 août – jour 14

Je devais aller voir papa ce soir. Celui-ci m’appelle cependant, et il semble toujours dans son délire paranoïaque. Il m’interroge pour savoir que fait maman : pourquoi ne répond-elle pas sur-le-champ à ses appels? Pourquoi ne vient-elle plus le voir?

Selon lui, il y a «anguille sous roche» et nous essayons de lui cacher des choses. Il est persuadé que Maman sort de son côté, et l’abandonne, et nous aussi. Il me défie de venir lui dire en pleine face la vérité.

Maman m’avait dit un peu auparavant qu’il lui avait dit des méchancetés au téléphone, et qu’elle avait décidé de raccrocher. Elle avait aussi décidé de ne pas venir le voir aujourd’hui.

J’ai donc dit à mon père que s’il maintenait cette attitude ce soir, je n’irais pas le visiter puisque je n’avais aucune intention d’aller le voir pour me faire accuser injustement et le voir accuser maman… alors que nous nous démenons tous pour lui. Ça le mit davantage en furie et je lui dis donc Bonne Nuit.

J’ai rappelé l’infirmière, qui m’affirma qu’il avait été très gentil toute la journée.

Papa n’a donc pas reçu notre visite aujourd’hui, bien qu’il m’ait affirmé avoir reçu la visite de Clément Gagnon et de son frère Jos. (Ceux-ci, d’après lui, lui auraient dit qu’il y avait effectivement anguille sous roche… Ça reste à confirmer).

dimanche 26 août 2007

Dimanche, le 26 août – jour 13

J’ai pris une journée de congé avec ma Julie et Manu, au grand déplaisir de ma mère qui voulait que je vienne chez elle pour la première sortie de mon père à sa maison. Nous avons déjeuné de croissants au Marché Jean-Talon, fait un peu de ménage, et somme aller au Zellers pour de menus achats.

Nous avons appris plus tard que Marie-Claude avait décidé de ne pas venir voir papa. Probablement après une prise de bec avec ma mère, qui refusait d’emmener mon père à la maison si je n’étais pas là. Marie-Claude m’a affirmé avoir décidé de passer du temps avec sa famille, ce qui est fort louable. Elle a bien besoin d’un break elle aussi.

Ma mère, n’y tenant plus, et ne trouvant pas de «lift», a décidé de se pointer à l’hôpital seule, en conduisant sa voiture. Bien mal lui en prit, car elle se fit engueuler et sermonner par mon père qui était retombé dans son délire de persécution. C’est fort perturbée qu’elle rentra à la maison, et elle m’affirma avoir eu du mal à conduire, alors qu’elle voyait les poteaux en double.

Elle m’affirma que le Docteur avait refusé la permission de mon père de sortir, car il serait trop mal en point encore, et qu’ils auraient dû lui faire une «injection spéciale» afin de le calmer. Son dos serait aussi couvert de rougeurs non identifiées. Ma mère affirme que ce serait une réaction aux médicaments, mais ça reste à confirmer avec le Docteur.

Maman est effondrée, et elle m’affirme qu’elle n’ira plus jamais le voir seul.

samedi 25 août 2007

Samedi, le 25 août – jour 12

Nous déjeunons à l’enchanteur avec les Lefebvre, et allons acheter des «natas» à la boulangerie portugaise. Nous nous dirigeons ensuite vers l’hôpital pour dîner avec mon père, après avoir ramassé ma mère à Terrebonne. Nous avons bien l’intention de sortir mon père à la cafétéria pour lui changer les idées.

C’est un dîner agréable, et mon père apprécie bien les «natas», de même que ma mère et Manu. Ma mère est positive.

De retour chez elle, ma mère pleure beaucoup du fait que je ne veuille toujours pas venir demain pour une fête de famille à la maison avec mon père. Elle a peur d’être avec ma sœur, peur de ses réactions. Ma sœur s’est déjà impatientée avec ma mère… mais maman ne réalise pas que moi aussi je me suis déjà impatienté avec elle, et que ma sœur en fait beaucoup plus pour elle que moi… qu’elle lui a déjà tenu compagnie des jours et des nuits, ce que je n’ai jamais fait!

Nous nous dirigeons ensuite chez les Mc Neil pour la soirée. Ce sont des retrouvailles très agréables. Thomas et Megan sont superbes et épanouis, et le courant passe beaucoup avec Manu.

vendredi 24 août 2007

Vendredi, le 24 août – jour 11

Papa a passé un examen à l’hôpital Notre-Dame, afin de vérifier s’il va pouvoir recevoir le traitement de Radiothérapie. Marie-Claude et Éric l’ont accompagné. Il était toujours dans son délire de paranoïa à notre égard, mais Éric a réussi à le convaincre que cet examen est bon pour lui. Mon père ne croit pas qu’il est malade, mais est plutôt persuadé que nous l’avons enfermé dans un hôpital psychiatrique.

Le médecin s’est assuré qu’il comprenait que la radiothérapie soulagerait sa gorge, mais ne le guérirait pas.

Ils ont confirmé que la tumeur est non microcellulaire, ce qui est encourageant, car ça ouvre l’espoir d’une rémission possible. Elles courent les histoires de rémission, comme cette dame, amie de Sophie Barrette, qui a vécu 10 ans alors qu’on ne lui donnait que 6 mois à vivre… (c’est une histoire vraie). Elle avait affirmé aux docteurs qu’elle ne pouvait pas mourir maintenant, car son fils, encore mineur, avait besoin d’elle tant qu’il n’avait pas terminé ses études. Elle a voyagé de par le monde avec une amie cancéreuse elle aussi, et s’est éteinte récemment alors que son fils venait de terminer l’université.

Nous sommes allés visiter papa en soirée, vers 19h. Il était maintenant de bonne humeur. J’ai sorti papa sur la terrasse pour la première fois. Julie et Manu m’accompagnent. Ça lui a fait du bien. Il fait sa toilette seul, va aux toilettes seul, peut se lever de son lit, etc.

Papa semble avoir perdu la notion du temps qui passe, car il est très étonné d’apprendre que seulement 11 jours se sont écoulés. Il goûte à ses chocolats, et aux bonbons de Manu.

Maman se pointe, malgré notre conseil de prendre congé, avec Gislaine. Papa est content de la voir. Elle est tout de même très anxieuse. Lors du couché, maman veut encore bichonner papa, mais je lui explique qu’il est capable de se lever de sa chaise, d’aller aux toilettes seul, de s’habiller seul… bref qu’il reprend des forces et qu’il faut lui faire confiance. Mais elle insiste, et se met à pleurer en disant qu’il est son petit bébé, qu’il a besoin d’elle…

Elle reparle de la voiture, en disant qu’elle ne veut plus conduire, mais je la chicane fermement et nous partons. Je la sermonne en lui disant qu’elle l’infantilise, et qu’elle appuie toujours sur le bouton qui le fera réagir en reparlant de la voiture. J’y vais un peu fort et elle est inconsolable.

Julie la console et lui parle, et elle a un effet apaisant sur elle.

Maman confie à Julie qu’elle se remémore son adolescence, alors qu’elle a perdu son père à l'âge de 16 ans. Elle réalise maintenant la détresse de sa mère, la peine que celle-ci refoulait tant bien que mal… et surtout elle s’en veut de la relative indifférence et du manque de support qu’elle et ses frères lui ont prodigué. Ma grand-mère Irène est décédée d’une sclérose latérale amyotrophique.

jeudi 23 août 2007

Jeudi, le 23 août – jour 10

Maman rencontre Chantal, son médecin de famille, qui lui prescrit des calmants. Elle prend aussi rendez-vous avec Nadia, travailleuse sociale à l’hôpital.

Lorsque j’arrive, papa dort. Je le réveille doucement et il semble très heureux de me voir. Je le fais souper, le rase, et lui propose maintenant d’aller chercher maman comme promis.

Mais lorsque je reviens avec ma mère, c’est le cauchemar. Mon père est en plein délire paranoïaque. Il croit que ma mère ne lui a pas rendu visite depuis 3 jours. Il la repousse, lui dit qu’elle a volé SA voiture, qu’elle veut se débarrasser de lui.

Ma mère s’éclipse en pleurs et est consolée par des amis qui passaient justement voir mon père, les Martel. Je tente de raisonner mon père, mais il me croit dans le complot, nous accusant de vouloir lui voler SA voiture (il insiste beaucoup là-dessus). Il est fort, marche seul dans le corridor, et harangue l’infirmière pour qu’elle lui apporte SA voiture et qu’il sacre son camp.

C’est le délire!

Ma sœur appelle justement à ce moment et je lui explique la situation. Elle me dit que papa a laissé plusieurs messages contrariés sur le répondeur de maman durant toute la journée. Qu’il se demandait pourquoi elle n’était pas là pour répondre immédiatement à ses appels.

Justement, mon père me demande d’appeler sa fille, car il n’a confiance qu’en elle! Je lui passe à l’instant le téléphone, trop heureux de me libérer de ce fardeau. C’est que c’est épuisant.

Sur les conseils de l’infirmière, je m’éclipse et vais rejoindre maman. L’infirmière m’affirme qu’elles vont lui donner un calmant, et qu’elles s’assureront qu’il ne fait pas de bêtises, sans lui faire de mal.

Nous sommes tous bouleversés.

mercredi 22 août 2007

Mercredi, le 22 août – jour 9

Je prends congé de visiter mon père aujourd’hui.

Je contacte Chantal, le médecin de famille de ma mère, qui me dit que ma sœur a justement pris rendez-vous pour demain matin avec ma mère. Elle ne croit pas que celle-ci fasse une dépression, mais plutôt qu’elle manifeste une difficulté d’adaptation.

Ma mère rencontre une travailleuse sociale à la pharmacie qui l’aide et lui conseille d’écouter ses enfants.

Nous allons manger chez les Lefebvre, et Manu est bien content de retrouver son Lucas.

Ma sœur a aidé ma mère à la banque et elle visite mon père avec lui. Elle pète cependant les plombs lorsque ma mère se met à faire des incantations, lui demandant de remettre son âme au seigneur… et ce en présence même du docteur!

Je la sermonne le soir au téléphone et lui explique encore que papa ne doit plus entendre parler de la mort, qu’il ne va pas mourir tout de suite. Que des traitements le soulageront.
Elle ne veut rien entendre. Je la prie de ne pas venir demain rendre visite à papa.

Les Sham restent à son chevet jusqu’à 22h… Ce qui est beaucoup trop tard

mardi 21 août 2007

Mardi, le 21 août – jour 8

Toute la journée, nous pensons que mon père va mourir bientôt.

Mais mes recherches Web m’ont fait découvrir qu’il existe 2 types de cancer du poumon : une version microcellulaire et une version non microcellulaire.

La microcellulaire est la moins fréquente, mais la plus fulgurante. Elle passe rapidement au stade des métastases et ne se traite que par chimiothérapie… mais le taux de patients qui vivent de façon prolongée est extrêmement faible (5 %).

La non microcellulaire est la plus fréquente, et la moins fulgurante. Elle réagit à la radiothérapie et à la chimiothérapie. Le nombre de patients en rémission en est plus fort, bien que de toute façon le cancer du poumon soit un cancer difficile et sournois.

En effet, c’est souvent par accident qu’on détecte cette forme de cancer, et il est la plupart du temps trop tard pour simplement retirer la tumeur.

Après le travail, je me rends chez Futureshop et j’achète une caméra vidéo et un disque de Claude Dubois.

Julie arrive avant moi pour le visiter et elle le fait souper. Mais, surprise, elle réussit à parler au médecin. Le pronostic tombe : mon père pourrait très bien vivre entre 1 mois et 1 an. Il pourrait passer des traitements de radiothérapie afin de soulager la douleur dans le cou. Julie et moi expliquons cela clairement à mon père, et il semble comprendre.

Ma mère s’entête cependant à refuser ce pronostic, et est persuadée qu’il va mourir d’ici une semaine.

Nous réalisons que depuis le début, l’atmosphère est très négative, et qu’il ne faut plus parler de la mort et de la maladie devant mon père. Ma sœur est du même avis, mais ma mère est trop troublée pour comprendre.

Ma sœur décide de passer la nuit avec elle et de l’aider demain à régler les histoires de comptes bancaires et de SAAQ.

lundi 20 août 2007

Lundi, le 20 août – jour 7

Nous sommes toujours persuadés que papa n’en a que pour très peu de temps, qu’il glisse doucement vers la mort… Il n’est plus en mesure de manger que des purées, car il a de la difficulté à avaler.

Julie propose de lui acheter de la musique. Je propose Dubois et Charlebois.

Julie trouve aussi les infos pour la SAAQ et me fait parvenir une lettre de procuration pour mettre la voiture au nom de ma mère.

Nous faisons signer mon père le soir même après lui avoir expliqué de quoi il en retournait.

dimanche 19 août 2007

Dimanche, le 19 août – jour 6

C’est la procession de toute la famille et des amis.

C’est une journée épuisante pour tout le monde… de même que pour les autres patients!

samedi 18 août 2007

Samedi, le 18 août – jour 5

Je rentre travailler le matin, vers 7h, mais je n’ai pas trop la tête au travail bien sûr. Je me contente de renommer et classer les nouvelles photos de produits, et ne peux m’empêcher de faire un peu de recherches web au sujet du cancer du poumon.

Nous allons ensuite rendre visite à mon père, et mon oncle Jean-Claude, Marie-Josée et Steve arrivent un peu plus tard. Cette visite nous fait tous du bien, car Steve est lui-même un survivant du cancer.

Il a en fait passé au travers de 2 épisodes de cancer du cerveau.

vendredi 17 août 2007

Vendredi, le 17 août – jour 4

La Docteur Langlais annonce le diagnostic de cancer du poumon en ma présence à mon père. Il a très peur et pleure beaucoup. Elle lui explique que la tumeur a fait des bébés, et que c’est irréversible.

Elle lui explique aussi qu’il reste encore la biopsie des ganglions à faire. Elle lui explique aussi qu’avant de faire des prédictions sur le pronostic et sur les traitements possibles, ça prend les résultats des biopsies pour connaître le type de cancer qui est en cause.

Peu après son arrivée, j’annonce à ma mère tout ce dont le Docteur nous a fait part. Elle est bien sûr effondrée. Je reste quand même assez fort,

Je retourne «travailler» en fin d’après-midi, bouleversé tout de même. Après avoir réglé quelques bogues de production, je fais des recherches sur le net à propos du cancer du poumon, des types de cancer, des traitements possibles, des pronostics, etc.

J’apprends à mon cousin Steve Boucher la nouvelle, et lui donne le numéro de sa chambre afin qu’il passe s’il en a le temps. C’est que mon cousin Steve est un «survivant».

Ma cousine Marie-Jo m’appelle dans la soirée pour me dire qu’elle aimerait visiter mon père, et me demande si le livre «La Terre vue du ciel» lui ferait plaisir. J’acquiesce.

jeudi 16 août 2007

Jeudi, le 16 août – jour 3

Papa est transféré en pneumologie, chambre 318-1. Les médecins doivent lui passer les tests commandés par la Docteur Langlais. Celle-ci s’ouvre à moi en privé que, d’après elle, c’est un cancer des poumons qui s’étend aux ganglions. Elle me mentionne que la scintigraphie pulmonaire est une erreur de l’urgentiste, car elle a plutôt demandé une scintigraphie osseuse… Ça ne prend pas la tête à Papineau pour comprendre que c’est peut-être aussi étendu aux os.

Nous sommes aux petits soins avec Papa et Maman.

Papa passe une scintigraphie osseuse et une bronchoscopie.

Je m’ouvre à Marie-Claude de la forte probabilité du cancer de Papa.

Je demande aussi aux infirmières de ne pas faire de mention du mot cancer devant mes parents tant que ce n’est pas confirmé, et que j’aimerais que moi ou Marie-Claude soyons présent lors de l’annonce du diagnostic. Elles l’inscrivent au dossier.

Richard passe chercher Manu, pour le garder le reste de la semaine et l’emmener au chalet pour le week-end. Manu est très heureux.

mercredi 15 août 2007

Mercredi, le 15 août – jour 2

Les urgentistes envoient mon père passer une scintigraphie des poumons. Répondant à nos multiples questions, la technicienne nous affirme qu’habituellement cet examen sert à déceler une embolie pulmonaire.

Nous croisons par hasard la Docteur Langlais avant la scintigraphie, et elle est très surprise de cet examen.

Ma mère et mon père sont cependant soulagés, car ils sont maintenant persuadés que mon père «ne fait» qu’une embolie pulmonaire. Je ferme ma grande gueule… mais m’en ouvre à Julie le soir venu.

Je rentre au travail tard dans l’après-midi et mon cousin Steve Boucher m’apprend par courriel qu’il passe à Montréal ce week-end. Je lui fais part que mon père est malade.

mardi 14 août 2007

Mardi, le 14 août – jour 1

J’accompagne mes parents chez le pneumologue, le Docteur Langlais. À voir ses ganglions et sa radio du poumon, celle-ci détecte tout de suite que c’est très anormal et elle propose à mon père de l’hospitaliser immédiatement. Il passera par les urgences avant qu’il n’y ait une place dans son département, en pneumologie.

Le mot «cancer» flotte dans nos esprits, en tout cas dans le mien, mais il est tabou et nous n’en faisons pas mention.

Un jeune médecin des urgences me confirme cependant en privé que ses radios montrent une tumeur assez étendue des poumons, et que le pronostic risque d’être très mauvais.

mardi 7 août 2007

Mardi, le 7 août – jour -7

Linda Boucher, ma cousine, m’appelle, car elle est très inquiète de l’état de mon père. Elle l’a vue aujourd’hui en visitant sa mère et il lui rappelle beaucoup l’état de son père peu avant qu’on lui diagnostique un cancer du côlon généralisé.

Il est en effet faible, fatigué et il a terriblement maigri… De plus, il a mal partout et ne trouve pas de position confortable.

Julie pousse ma mère à insister pour obtenir une consultation avec Chantal, leur médecin de famille. Ma mère obtient une consultation le soir même et je me précipite à Terrebonne pour être présent.

Lorsqu’elle le rencontre et constate l’enflure de ses ganglions, Chantal ne fait ni une ni deux et l’envoi passer une radiographie pulmonaire immédiatement à la polyclinique pour que le soir même elle puisse demander un rendez-vous chez un pneumologue attaché à la Cité de la santé.

jeudi 2 août 2007

Jeudi, le 2 août – jour -12

L’urgentologue de l’hôpital Le Gardeur n’a détecté qu’une irritation de l’estomac, et n’a pas réussi à obtenir les radios de la Cité de la Santé de Laval.

Il propose à mon père d’augmenter son médicament contre les irritations de l’estomac, et de diminuer son aspirine anticoagulante. Il suppose que l’antibiotique a pu causer l’irritation de l’estomac, mais conseille de continuer pour les quelques jours qu’il reste puisque la radio des poumons montre toujours une tache, signe d’infection.

Il lui donne son congé.

Mon père tousse en effet depuis près d’un mois, il a toujours froid, et à la Cité de la Santé on lui a prescrit à deux reprises des antibiotiques puisqu’on suspecte une pneumonie.

mercredi 1 août 2007

Mercredi, le 1 août – jour -13

Mon père est conduit en ambulance à l’hôpital Le Gardeur, car depuis ce matin il vomit du sang. Ma mère m’avertit en après-midi et je me dirige vers l’hôpital.

Les urgentologues de Le Gardeur lui font une radio des poumons, et proposent de faire une gastroscopie en attendant d’obtenir les radios vieilles d’un mois de la Cité de la Santé.