samedi 1 septembre 2007

Samedi, le 1 septembre – jour 19

Les infirmières ont fait porter une contention à papa durant une bonne partie de la nuit afin qu’il ne se lève plus à répétition. Il n’arrivait pas à dormir. Il était très contrarié à son réveil, mais il a gardé malgré tout son humour avec Patricia l’infirmière.

Papa est très fatigué lorsque nous arrivons à midi et quart. Il est déjà assis devant son repas depuis un temps indéterminé, et il n’a pas encore touché son assiette. Nous le faisons manger et il avale péniblement toute sa soupe, les 3/4 de sa portion de jambon, une bouchée de patates pilées, et la moitié du pot de compote de pruneaux. Ça a pris 1h1/4 pour le faire manger. Nous soupçonnons que personne à l’hôpital ne prend réellement le temps de le faire manger, et que c’est la raison pour laquelle il ne mange presque pas.

Nous lui montrons la chemise que nous lui offrons en cadeau et il est content. Ses yeux se ferment tous seuls et nous en profitons pour faire venir l’infirmière, afin qu’elle voie enfin ce comportement étrange que personne n’est en mesure de nous expliquer.

L’infirmière l’observe, et lui pose des questions. Elle lui demande s’il est fatigué et il acquiesce. Nous l’étendons dans son lit et il s’endormit tout de suite après.

L’infirmière - elle est l’assistante et elle semble avoir énormément d’expérience – nous explique que d’après elle, mon père est extrêmement fatigué, car il dort très peu depuis son entrée à l’hôpital. Très souvent, les patients souffrant du cancer du poumon dorment très peu et n’arrivent pas à avoir un sommeil réparateur, car ils ont peur de mourir dans leur sommeil. Ils se réveillent dès qu’ils ont le moindre problème respiratoire. Nous avons d’ailleurs déjà observé que mon père se réveille au moindre de ses ronflements.

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